jeudi 15 mai 2014

Jus de pomme ... le retour, le travail : arrêt

Lol ! une bonne nouvelle !!
Mon jus de pommes est revenu !! ouiouiuououioui !! il a déjà changé de place 3 x dans le même rayon mais soyons honnête, ce n'est qu'un détail.
Entretemps, j'en ai essayé d'autres dans d'autres magasins mais j'avoue, celui-là, je l'aime. C'est MON jus de pommes.

Par contre, j'ai jeté l'éponge du travail.
Je n'en pouvais plus, entre les levés à 6h00 du mat pour préparer le repas du midi, parce que pas possible de manger des tartines (ben la levure et le blé), du fromage, des salaisons, ..., le transport du dit plat qui durera 1/2 heure en voiture, dans un tupperware pas refroidit. Le réchauffage 6 heures plus tard, dans le micro-onde, après être passée derrière les assiettes à la tomate et tout ce qui va rester en suspension dans le micro-onde, ...

Des réactions qui continuaient régulièrement dans l'après-midi, prise d'antihistaminiques, fatigue, épuisement, énervements, stress et j'en passe et des meilleurs.

Je suis au repos et c'est appréciable, possibilité de préparer mes repas au bon moment, de les manger tout de suite sans cette période interminable où l'histamine s'en donne à coeur joie entre les carottes, le riz, les pommes de terre et les courgettes.

Je gère parfaitement la journée, je me repose quand je n'en peux plus et c'est positif.

Ce samedi, ce sera encore la foire dans ma tête et tout autour de moi. La raison ?? Le repas d'anniversaire de ma jolie belle-maman.
Nous serons une vingtaine et un magnifique buffet ! Super !!!! J'en fais des bons de joie d'avance.
Alors, comme d'hab, je vais me créer mon petit menu en marge de cette super bouffe que j'aurais encore adoré il y a un an !
Ce sera carottes rapées, asperges blanches à la mayo (et j'en ai trouvé une géniale qui ne contient que ce que je peux manger ...), chou-fleur froid, olives noires à la Grecque (parce qu'elles ne baignent pas dans ce liquide rempli de plein de trucs qu'on ne peut pas), du carpaccio de bœuf découpé dans de l'aloyau par le boucher sympa de mon supermarché d'en face avec un filet d'huile d'olive, un peu de sel et du basilic (hummm) et des concombres en rondelles.



A la minute, je me ferai sans doute mes habituelles cracottes (sans gluten trouvées chez le concurrent d'en face, là où j'ai dégoté la mayonnaise d'enfer) sur lesquelles je tartine une salade de courgettes et carottes) et peut être un ptit morceau de poisson blanc. J'hésite à faire une petite salade de chicon, pommes de terre.

Bon tout cela en petites quantités hein ! Mon estomac qui a bien réduit depuis le régime de substitution ne supporterait pas tout ça.

J'ai appris ce matin qu'il y allait y avoir des tartes (pffff j'adore ça, surtout sucre et riz) bon ! ça fait une semaine que j'avais envie de m'y essayer car ça me manque.

Donc .... demain, je me fais des tartelettes, aux pommes et aux abricots. Une grande première !
Mais pas question de regarder les autres se goinfrer pendant que moi, je les envie, non, pas question, donc, je vais me mettre aux fourneaux.


En même temps, je me ferai un pain de polenta (à réchauffer dans du sirop d'érable et du beurre)

http://www.plat-du-jour.net/recettes/divers/gateaux-de-polenta/

 c'est l'image qui m'a donné envie d'en manger :-)
Remplacer le sucre par du miel et du sirop d'érable.
Une fois mis à refroidir dans le plat en inox, je le nappe encore de sirop d'érable et c'est délicieux quand on le réchauffe. Parfois, je mets aussi de la noix de coco rappée.

Et aussi je vais préparer un dessert à base de fécule de riz (la recette est sur le paquet). ça me donne une crème genre flan que je mets au frigo dans une jolie coupelle en verre et ça me semble bon. Du moins, ça me donne l'impression que moi aussi j'ai le dessert.

Pas évident tout cela, car à chaque fois, il faut penser le menu pour qu'il colle avec celui des autres.
Les autres, dont j'ai fait partie jusqu'à il y a 6 mois en étant pas bien après les repas, souvent trop arrosés d'ailleurs.
Les autres, tous ceux qui mangent de tout et tout le temps, qui profitent, qui aiment manger, qui vont au resto entre amis, en famille, enfin, comme je faisais avant aussi.

Il n'y a plus de repas surprise, d'envie de manger un bout en famille ou entre amis, dans un resto, n'importe où et surtout n'importe quand. Il y a juste des plats connus car je les ai tous préparés moi-même et surtout sans surprise de saveurs car ça fait déjà 6 mois que je les cuisine.

Mais bon, il y aura des gens que j'apprécie et que j'aime autour de la table qui m'ont connue autrement et qui réapprenne à me connaître maintenant car cette maladie, cette intolérance, elle laisse des traces autant dans le corps que dans la tête et depuis le 12 novembre 2013, j'apprends à vivre avec et tout le monde avec moi aussi. Elle est présente, silencieuse, mais présente. Tellement présente ! Elle est moi, je suis elle et nous essayons de nous apprivoiser et de vivre !








vendredi 2 mai 2014

Ben, et mon jus de pommes ?

Mauvaise surprise en faisant les courses au supermarché d'en face. Damned, mon jus de pommes n'y est plus.
A la place, il y a des boissons de toutes sortes, de tous goûts et de toutes couleurs, mais plus mon super jus de pommes bio !
J'étais tellement perturbée que je suis sortie du rayon, j'ai fait un tour et j'y suis retournée, tout cela pour en tirer toujours la même constatation consternée .... y'a plus !
Oui et alors me direz-vous ! Tu ne vas pas nous publier tout un article sur l'absence de jus de pommes et surtout de celui-là précisément dans ton supermarché ...y en a plein d'autres partout !!!
Eh ben si.

Le jus de pommes, comme le jus de raisin, le jus de cerise et l'eau, c'est un élément primordial de mes breuvages.
A part ça .... niente !
Sans compter qu'il ne peut y avoir ni colorant, ni conservateur, ni exhausteur de goût (vous savez tout ce qui s'écrit avec un "E" quelquechose).
Que dans certains jus de pommes, ils rajoutent du jus de poire et que la poire .... je peux pas !
Qu'à part le jus d'abricot, de melon ou de pastèque (et c'est difficile à trouver, si vous en voyez chez vous, faites une photo de l'étiquette et envoyez moi la dite picture), je ne peux rien boire d'autres.
Que j'ai bien réessayé le coca il y a quelques mois mais que comme d'habitude, après le deuxième essai dans la même journée et d'une contenance d'un verre à pecket, je me suis retrouvée avec des palpitations, donc, j'abandonne et que les autres jus de fruits, ça fait longtemps que je n'essaie plus puisque les agrumes et leurs copains, je réagis depuis maintenant 4 ans ...

J'avais bien découvert un jus de pommes de compet' chez un concurrent du supermarché d'en face .... mais c'était ponctuel et comme je ne suis plus très en phase avec ma réflexion et surtout la mémoire, j'ai oublié de noter le nom .... pfff

Donc, je me rabats sur certaines marques plus insipides, ce qui est vraiment malheureux déjà que je ne peux pas boire grand chose.
S'ils arrêtent la chicorée pacha ... je dépose plainte.

C'est là la difficulté en histamine, il faut trouver une alternative à toute cette série d'aliments qu'on ne peut plus manger et quand c'est nécessaire, sinon, c'est la suppression pure et simple de l'aliment.

Par exemple la farine de blé ... par la farine de riz ou de maïs
Le sucre remplacé par le miel ou le sirop d'érable (mortel dans les pommes chaudes) parce que je ne supporte pas les substituts de sucre (aspartame and co, même les nouveaux édulcorants).
Le café par de la chicorée soluble
J'utilise la polenta que je confectionne comme un cake sucré et que je réchauffe dans une poêle bien chaude le matin pour déjeuner.

Et les herbes de Provence servent à donner un peu de goût à tous mes plats
J'utilise la fécule de riz pour confectionner des espèces de flan.

Le plus gros souci est qu'il faut pratiquement tout cuisiner soi-même et qu'il est très difficile de suivre une recette puisqu'on ne peut plus utiliser grand chose.
Par contre, je ne mets plus que les jaunes d’œufs dans mes recettes (le blanc, ça me donne de l'urticaire) et tout compte fait, ça me convient très bien.
J'avais bien réussi à faire du caramel au beurre salé mais le sucre me faisant décidément trop mal à la vésicule biliaire, j'ai abandonné.

Ce soir, je tente de faire une focaccia .... sans levure, question de voir si ça peut donner quelque chose de potable.
C'est important car depuis novembre, j'ai bien retenté le pain (sous toute ses formes) mais au bout de quelques bouchées, c'est le malaise et l'urticaire qui s'installe et que ça devient compliqué sans pain, surtout si on veut sortir de la maison.
Je vais commencer les marchés d'artisans et je suis déjà vraiment toute stressée à l'idée de ce que je vais pouvoir manger à part mes galettes de riz, les pommes, les cracottes sans gluten du concurrent du supermarché d'en face et mes jus préférés.

Pour ceux qui viennent de nous rejoindre (et bienvenue ;-) ) l'histamine m'empêche de manger de tout ! Donc, pas de sandwich acheté n'importe où, pas de salaison, de fromage, pas d'hamburger, pas de plats préparés, pas de resto sur le pouce, ..... juste des frites et encore, sans sauce (j'ai une mayonnaise exceptionnelle bio trouvée chez un concurrent de mon supermarché d'en face, et j'en passe et des meilleures.
Le brol quoi ! La damnation tout entière avant d'avoir franchi les portes de l'enfer !

 . Je dois revoir la recette des biscuits .... y avait vraiment trop de flocons d'avoine et c'est pas vraiment terrible .... je commencerai à mettre les recettes dès que j'aurai un résultat .... mangeable !

Merci de m'avoir lue, à bientôt

Catherine




mercredi 30 avril 2014

Moments douloureux, les jours sans !

Les jours se suivent et se ressemblent.
Des jours où la fatigue l'emporte et où même se mettre à table dans l'atelier me pèse.
Alors, je me repose, je glandouille devant l'ordinateur, je déplie les jambes qui me font souffrir et je prends mon mal en patience.

Je vois qu'un mot a retenu votre attention et vous avez froncé les sourcils ... l'atelier ? quel atelier ? Elle parle histamine et nous sort "l'atelier".

Ben oui, parmi tout ce que vous ne savez pas de moi, je suis .... un brin artiste, quoique je déteste ce mot assez présomptueux ... allez on va plutôt partir vers créative ! Oui c'est assez juste, créative.
Avec plein de lubies, d'idées, d'essais, de changement et de moments de doutes et également de grands moments de fierté pour moi-même et mon insatiable besoin de création.
Donc, je crée ... des cartes, des marques-pages, des carnets, enfin bon, je m'amuse.

Depuis que l'intolérance à l'histamine s'est aggravée, je m'y suis jetée encore plus à corps perdu, je n'ai plus aucun plaisir à manger et à boire, alors cette joie de création compense un peu et me donne du courage et une image de ma petite personne un peu plus positive.

Aujourd'hui, par contre, pas le moral, pas du tout.
Quel en a été le déclencheur ?
Bêtement, hier, j'étais en voiture avec mon mari et ma fille, assise côté passager.
J'ai vu mon reflet dans le rétroviseur et l'image que me rendait ce petit miroir m'a blessée.
J'y ai vu une image de moi triste, le coin des lèvres descendant amèrement et le regard vide.

Où est passée la femme au regard pétillant, le sourire aux lèvres, l'humour à tout bout de champs (bon parfois un peu limite, j'avoue), qui en voulait question boulot et responsabilités, qui rêvait d'une vie meilleure mais qui tenait bon, qui ne lâchait pas prise, qui se battait avec ses deux enfants ?

Oui où est-elle ? Ce qui est certain c'est que ce n'est plus la description que je donnerais de moi aujourd'hui !

Qui est cette femme dans le rétro ? Moi ! Moi après 5 mois d'intolérance à l'histamine, après 5 mois de privations et de malaises, d'urticaire, de palpitations et j'en passe à chaque fois que je réessaie un aliment.

D'ailleurs à quoi ça sert d'en essayer, à chaque fois, c'est la même chose, je réagis. Philippe, mon mari me dit "tu as déjà réessayer ça ?"
Pourquoi j'essaierais ? Comme la tomate ? Comme le pain ? Comme le cottage cheese  ou la mozzarella ? Comme l'ail ou le poivre ?
Autant ne pas essayer parce qu'à chaque fois c'est la même rengaine ... j'essaie, ça gratte dans le cou ou sur les bras ou dans la figure, ça s'étend, ça démange de plus en plus ou alors, le malaise commence et ça se termine par le Rupatall parfois accompagné du Médrol suivi par la crise de larmes parce que non, décidément non, ça ne s'arrête pas, ça ne change rien les mois d'abstinence !
En fonction de l'intensité de la crise, le lendemain, fatigue et douleurs.

En parlant fatigue, elle s'installe après quelques heures de travail, j'ai des douleurs par ci, par là ..... je dois réinviter ma bouffe, je suis triste, je ne sors plus avec mon chéri, nous n'allons plus au resto, ....

Bon j'arrête là, je vais vous lasser par tant de plaintes.

Oui vous l'aurez compris c'est un jour sans, un jour douloureux comme il y en a eu tant et tant avant et comme il y en aura encore après.

Par contre aujourd'hui j'ai inventé une super recette ! Promis, je vous l'explique bientôt ! Je me suis régalée et là ... une fois n'est pas coutume !

samedi 26 avril 2014

Bienvenue !

Bonjour à tous ceux qui auront envie de vivre ce chemin avec moi.
Je m'appelle Catherine, j'ai 44 ans.
Je suis mariée et maman de deux enfants, Jérome 18 ans et Noémie 9 ans.

Ma vie s'est suspendue 3 jours après notre mariage, le 12 novembre 2013 à Ténérife.
Nous étions en voyage de noces, bien décidés à profiter de ce voyage à deux. Nous n'avons profité de rien !

Nous sommes arrivés à Ténérife le lundi après-midi. Le mardi matin, je faisais un premier malaise (je me savais "allergique" depuis des années) le mercredi soir, je faisais un second malaise à l'hôtel avec gonflement de la trachée, palpitations, sensation de mort imminente. Le médecin appelé d'urgence à l'hôtel m'a fait une piqûre d'antihistaminique et de cortisone et direction urgences les plus proches.

Là, après m'avoir écoutée, l'urgentiste m'a donné un document où il était marqué "histamine intolérance" et une liste incroyable d'aliments.

Et là, tout c'est éclairé !!
Et là, aussi, tout a réellement commencé, le découragement, le refus, la révolte, l'incompréhension et surtout,surtout, l'inconnue médicale, car je pense que c'est ce qu'il y a de pire, rentrer en Belgique, pays où l'histamine ne fait presque pas partie du cours d'un médecin généraliste et où quand on va chez l'allergologue, il vous le dit, mais ne l'écrit pas !! Certainement de peur d'être reniée par ses pairs ! Incroyable.

Mais qu'est ce que l'histamine ?? On a tous ça en soi ? ça s'attrape ??

Bon allez, j'explique d'abord, puis je raconterai mon petit parcours de vie.
Car c'est clair on ne devient pas intolérante du jour au lendemain ! L'histamine ça se travaille au corps, ça  remplit insidieusement chaque infime partie de soi-même, c'est silencieux et ça se cache derrière de multiples petits maux qui sont soignés comme autant de petits bobos. Mais en fait, au final, quand on sait tout ce que ça régule, on comprend mieux.

L’histamine est d’une part produite par l’organisme et d’autre part fournie par l’alimentation. 

L’histamine appartient au groupe des amines biogènes. Certains aliments, produits alimentaires périmés et aliments obtenus par fermentation microbienne (p.ex. la choucroute) contiennent de grandes quantités d'histamine.

Quel est le rôle de l’histamine?

La principale fonction de l’histamine est de détruire les substances étrangères. L'histamine est aussi libérée lors de réactions allergiques; elle est responsable chez les personnes allergiques et asthmatiques de symptômes gênants voire très sérieux.





Autres propriétés essentielles de l’histamine:
  • augmente la puissance et la fréquence des battements cardiaques (par la libération d’adrénaline)
  • contribue au déclenchement des vomissements
  • régule le rythme veille-sommeil
  • coupe l’appétit
  • contribue à la régulation de la température corporelle, de la pression artérielle et de la sensation   de douleur 
  • contribue à la production d'acide gastrique et au fonctionnement de l’appareil gastro-intestinal
  • régule l’équilibre hormonal
  • est un neuromédiateur cérébral
     

Qu’est-ce que l’intolérance à l’histamine?

En temps normal, l’histamine est détruite dans l’organisme sous l’action d’une enzyme appelée "diaminoxydase". Chez les personnes souffrant d’intolérance à l’histamine, l’activité de cette enzyme est réduite. Par conséquent, l’histamine produite par l'organisme et celle absorbée par l’alimentation ne peuvent plus être détruites, ou seulement partiellement, ce qui provoque des troubles.

Quelles personnes sont touchées? Quelles en sont les causes?

L’intolérance à l’histamine touche surtout les femmes à partir de 40 ans. Le risque est particulièrement élevé chez les personnes souffrant d’une maladie inflammatoire de l’intestin ou d'une allergie alimentaire croisée. Très peu de personnes sont atteintes d’un déficit enzymatique congénital.

Un excès d'histamine peut être provoqué par des aliments qui sont eux-mêmes riches en histamine ou par les „libérateurs d'histamine“ qui induisent une sécrétion d'histamine par les cellules du corps. Il en résulte des troubles allergiques.

L’augmentation rapide du taux d'histamine peut aussi être occasionnée par:
  • un effort physique
  • un stress émotionnel soudain
  • des fluctuations hormonales: les femmes développent souvent des réactions allergiques avant le début de leurs règles
  • des maladies infectieuses
  • certains médicaments 

source : http://www.santeweb.ch/




Soyons pragmatiques ... on fait quoi après ?

Après ? J'ai lu et relu la liste que j'ai reçue à Ténérife.
Après ? Ben nous avons essayé de continuer notre voyage de noces et nous n'avons rien dit à personne, pour ne pas inquiéter les enfants à la maison, les parents et la famille et les amis au grand complet
Aux questions "ça va les amoureux ? vous profitez bien ?" Nous avons invariablement répondu "oui"
Mais en fait, c'était le ciel qui nous tombait sur la tête.
Les buffets, je les ai regardés pendant 2 semaines ! Fini un bon verre de vin à table, fini les desserts, le café, les sauces, les potages, les mélanges, les plats préparés.
Finis les petits déjeuners gargantuesques, les viennoiseries avec du chocolat, les biscuits et les gâteaux.
Finis les petits soupers à l'extérieur lors de nos escapades sur Ténérife et ensuite Lanzarote.
Finis les arrêts impromptus pour se boire un p'tit truc par ci, par là.
Finis les petites collations achetées n'importe où quand on a une p'tite faim, plus de glace, de churros, de biscuits grignotés !
Vive les pommes, l'eau et les galettes de maïs.
Vive le thé à la camomille !

Et la question qui tue arrive insidieusement : je vais faire comment après ?

Après ! cet après-là, il est toujours d'actualité !

Alors pour se rendre compte, la liste d'aliments proscrits, elle est incroyable !

Substances riches en amines biogènes ou histaminolibératrices :
 Aliments :

  • Blanc d’œuf ;
  • Boissons alcoolisées fermentées ou distillées : bière, liqueur de noisette, 
  • vin (surtout rouge ou mousseux), vin de noix ; 
  • Charcuterie de viande crue : foie de porc, jambon, lard, salami, saucisson, toute charcuterie emballée; 
  • Chocolat et cacao ; 
  • Fromages fermentés : camembert, emmenthal, fondue, gouda, parmesan, roquefort ; 
  • Fruits : agrumes, ananas, bananes, cacahuète, fraises, noisette, noix ; 
  • Graines : sésame ;
  • Légumes : aubergine, choucroute, choux, épinards, tomates ;
  •  Poissons et fruits de mer : crustacés, sardine, saumon, thon, tout ce qui est en 
  • conserve/séché/fumé 
  • la levure, le blé
Avec mon expérience et d'autres essais, je peux ajouter, le café, le thé vert et noir, le sucre, l'ail, le poivre, la noix de muscade, les piments, les oignons


 Additifs alimentaires :

  • Colorants : amarante (E 123), azorubine (E 122), brun HT (E 155), jaune orange (E 110), pigment rubis (E 180), rouge alura (E 129), rouge de cochenille (E 124), rouge 2G (E 128), tartrazine (E 102)
  • Conservateurs : acide benzoïque (E 210) et ses dérivés (E 211-217), acide sorbique et sorbate (E 200-203), anhydride sulfureux et sulfites (E 220-228), enzymes (ex : lysozyme : E 1105) ;
  • Exhausteurs de goût : acide glutamique et glutamate (E 620-625) 

 Certains médicaments histamino-libérateurs, comme certains antibiotiques (ex :
colimycine, vancomycine), les opiacés (morphine, codéine, etc), les produits de
contraste iodés.

Il est important de relever que les doses d’histamine varient pour un même aliment selon son degré de maturité, son stockage ou selon les conditions d’hygiène dans lesquelles il a été préparé, ce qui ne facilite pas le suivi du régime. Si nous examinons de près le fromage : par exemple l’Emmental on trouve des quantités de 2 à 2500 mg d’histamine par kg.

Les aliments à préférer sont donc les aliments frais, pas ou peu transformés.

Ce qui est très difficile à suivre, imaginez, le matin, pour travailler, je ne peux pas manger de pain, de fromage, de charcuterie, d'américain préparer. Pas question de se commander une pizza, un chinois, une salade ... les aliments doivent être préparés et mangés frais ! C'est inconcevable et difficilement réalisable quand on travaille !



Et on enchaîne !

La suite ? ça continuera avec les noix .... les noisettes après la naissance de Noémie ... les fraises vers 2008 pour se terminer avec la totale des agrumes vers 2010.

Depuis quelques années, je fais des malaises, surtout la nuit.
Si je débarque à l'hosto, on me renvoie avec des anxiolytiques parce qu'ils diagnostiquent des crises d'angoisse. Ouais ! à 2 heures du mat', quand je dors .... et que ce sont les palpitations et le malaise qui me réveillent ! Diagnostic du médecin traitant : intolérance à la pseudoéphédrine (tout ce qui se trouve dans les décongestionnants).

Après un repas bien arrosé et bien constitué, j'ai souvent des sensations de froid, je suis gelée de partout. J'ai quelques fois des migraines aussi. 
Le pire, ce sont vraiment ces malaises. Je pourrais croire que je vais mourir sur place.

Il y a un an, je me retrouve chez le médecin pour des douleurs sous costale gauche, dès que je mange du sucré, du chocolat et du vin. Résultat ?

D'abord, on suspecte un problème de vésicule (moi aussi j'en suis persuadée) donc échographie.
Echographie : nickel !!
Ensuite vu que je me plains toujours autant : Scanner.

Je réagis au produit de contraste par de palpitations terribles.

Toujours rien, j'ai une vésicule biliaire qui ferait pâlir de jalousie un mannequin et une tache suspecte sur le foie ! L'angoisse totale jusqu'aux résultats de l'IRM, c'est normal congénital et pas dangereux ! Je vis comme ça depuis 43 ans et je continuerai encore longtemps !

Et mes douleurs alors ? 

Hop rendez-vous chez un gastro-entérologue, l'oeil sévère et le verbe vieille France ! Mais ... qui en perd son latin de gastro-entero, ..... et j'en passe.
Et zou, un petit tour par la caméra pour la gastroscopie.

Résultat de plus : j'ai un charmant estomac, une petite hernie hiatale et .... rien ! Rien de Rien ! Comprend pas, limite .... sais pas !

Bon .... prise de rdv chez un autre gastro-entérologue ! un réputé, il est super sympa .... mais bon .... il met tout cela sur le compte du stress avant mariage ... et oui mon bon Monsieur (dit-il à mon futur mari) les dames se font un monde pour le mariage. Et puis le décès de papy mon beau-papa, le cancer de mon père, ... et surtout, surtout, il est persuadé que j'anticipe les douleurs, quand je veux manger du chocolat et boire du vin, je me prépare à avoir mal ....

Lol encore aujourd'hui, je me marre ! 

Ah ça, il a été génial, gentil, sympathique et très très compatissant avec mes douleurs et moi ! 

Oui mais bon ! je ne bois plus d'alcool, j'évite le sucre qui fait mal et j'ai arrêté le chocolat.

Et à part ça ? le chinois me donne depuis quelques mois des migraines, la choucroute ne passe plus si bien. J'ai de plus en plus d'urticaire chronique, j'ai fait un burn-out carabiné, j'ai des problèmes d'humeur, des tendinites à répétition, je perds mes cheveux, ils tombent tous seuls, la peau hyper sèche, mon cycle menstruels déconne et des hémorragies carabinées .... Parfois, je dîne à midi au bureau et dans le demi-heure, je ne suis pas bien et je prends le nouveau médoc que le médecin m'a prescrit : Rupatall.
De plus en plus de malaises incompréhensibles, je suis glacée très souvent après le souper, j'ai la tête comme de l'ouate.

Mais en fait ? J'ai quoi ????

Maintenant, je le sais, merci Ténérife ! Je suis intolérante à l'histamine !


La genèse !

Comment tout cela a-t'il commencé et surtout depuis quand ?

Lol comment dire ... je pense depuis toujours.
Enfant et surtout adolescente, je me retrouvais en classe après la récréation avec tout à coup un gros bouton qui poussait quelque part sur la figure, démangeait terriblement et puis disparaissait quelques heures plus tard.

J'avais remarqué que c'était surtout quand je mangeais mes bonbons préférés, les rouges !!

Un peu après la naissance de Jérôme, mon grand fiston, je me suis réveillée une nuit, prise de démangeaisons insupportables. Intriguée, je me lève, me rends à la salle de bain pour constater, dans le miroir, que je suis couverte de plaques rouges. Moi qui croyais avoir été piquée par une horde de moustiques .... ben de toute évidence c'était pas ça !

Je passe les détails du médecin de garde appelé le lendemain (et oui ça arrive toujours un week-end ce truc là) qui n'ose pas me toucher comme si j'étais hautement contagieuse et qui me prescrit du zyrtec.

Résultat, toujours autant de doses suspectes et pas une amélioration en vue. J'appelle donc mon toubib qui décroche (oh miracle) et qui me fait une piqûre de médrol en intraveineuse. Le médrol étant un corticoïde qui fonctionne du tonnerre en cas d'allergie.

Manque de bol, le lendemain matin, c'est l'horreur, j'ai gonflé de partout, on dirait un remake d’Éléphant man et je finis, comme d'hab (enfin bon, c'est surtout maintenant que c'est devenu une habitude) à l'hosto où je m'entends dire que j'ai un oedème de Quinck ! Autrement dit, depuis les yeux, en passant par les lèvres, les mains, les pieds, la totale gonflette quoi !

Comme dans notre beau pays, nous avons une très bonne médecine mais qu'on ne sait pas toujours s'en servir, après m'avoir envoyé chez un dermato (sic), qui m'annonce fièrement que je suis allergique à l'aspirine, ce qui est très compliqué quand on en a pas pris avant l'allergie, je me retrouve, par mes propres moyens et surtout des bonnes copines, chez une allergologue qui me pose la question fatidique "qu'avez-vous mangé la veille de la crise ?"

Je fais le liste .... des carbonnades flamandes de maman, des chips au pickles et un petit alcool (tout ça en repassant mon linge).

Quelques semaines plus tard, je réitérerai les plaques rouges et les démangeaisons sur les chips au pickles, ensuite sur les chips ketchup, bolo ... pour arrêter définitivement les chips quelques mois après.

J'ai 27 ans !